Un Grand Prêtre Prêcheur de notre temps
18 octobre 2019
Le Frère Gilles Frigon, capucin du Sanctuaire du Sacré-Cœur et de Saint-Padre Pio, est vraiment un Grand Prêcheur, probablement un des plus Grands de l'Église actuelle. Il est de son temps et il a une vue très positive sur l'Église.
Homme de cœur, il est lié aux gens et au monde par une bonne compréhension des besoins existentiels de ces derniers.
Il fait ses Sermons dans l'allée centrale de l'Église, en avant, près de l'assemblée. Il fait rire les gens, les fait pleurer et active, tel un feu, l'Amour et la Foi dans le cœur de ceux-ci.
Habituellement, il parle très fort. Il est donc impossible de dormir pendant ses sermons. Et de plus, ce sont des sermons que l'on n'oublie pas facilement !
C'est en lisant et en méditant sur son beau Texte, ci-après: " Le règne de Dieu, le règne du cœur " édité dans le Semainier du Sanctuaire, qu'on peut se faire une bonne idée de sa spiritualité et de sa vision du monde actuelle.
Arché Simard.
Sanctuaire du Sacré-Cœur et de Saint-Padre Pio
3650, boul. de la Rousselière, Montréal. Qc hia 2X9
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Le règne de Dieu, le règne du coeur
Dans le règne animal, c'est toujours le plus fort, le plus gros, le plus rapide et le plus rusé qui mange le plus petit et le plus faible. La loi de Moïse et les prophètes nous rappellent sans cesse que le règne de Dieu est tout autre. Entre les êtres humains, entre les enfants de Dieu, il ne doit pas en être comme du règne animal; sans quoi nous ne sommes plus humains, nous ne sommes plus enfant de Dieu.
Aujourd'hui ce débat n'est même plus humain, puisqu'il ne s'agit plus de personne humaine mise en cause, mais plutôt de structure économique et sociale mise en marche pour générer des profits dont une petite minorité d'actionnaires se gave sans considération pour «Lazare», sans attention ni respect pour les pays et les gens du peuple qui suffisent à peine à vivre.
Ce ne sont plus des personnes humaines qui sont en cause, mais ce sont des «supers-mégas multinationales» qui génèrent des profits hors de tout bon sens, qui enrichissent quelques individus au détriment de l'ensemble. C'est comme un énorme monstre, sans coeur et sans conscience qui écraserait tout ce qui est humain sur son passage.
On parle actuellement de près de un milliard d'hommes, femmes et enfants qui meurent de faim dans notre monde. C'est la plus grande honte, c'est le plus grand échec de notre humanité. Laisser une seule personne mourir de faim nous enlève le droit de parler d'humanité. Personne ne devrait jamais mourir de faim. Tout le monde, tout être humain devrait avoir au minimum un logement, des vêtements et de la nourriture.
Jésus nous dit dans l'Évangile qu'il y a un grand abîme qui sépare le pauvre Lazare qui est monté au ciel et l'homme riche descendu en enfer. On ne peut donc pas demeurer sans rien faire. On se doit de prendre des mesures politiques et sociales afin d'établir des règles mondiales sur l'économie, le capitalisme et le profit qui doivent aussi servir la collectivité. Les profits doivent avant tout assurer une vie décente pour chaque être humain. On doit obliger les grands et les tout puissants de ce monde à se convertir afin d'aider les petits à grandir dans leur dignité humaine. On doit inciter les grands et les tout puissants de ce monde à sortir de leur bêtise pour s'ouvrir à ce qui est humain. Que le capitalisme sauvage et la course aux profits à tout prix qui engendrent des crises humanitaires odieuses et inacceptables nous appellent tous à la conversion pour toute l'humanité. Que toutes nos structures de mort et de péchés se convertissent en structure juste et équitable pour tous. Voilà ce qui est humain, voilà ce qui est selon le plan de Dieu. C'est Jésus ressuscité d'entre les morts qui nous appelle Lui-même à cette belle conversion.
Soyons heureux d'être des hommes et des femmes d'évangile, hommes et femmes de partage, de justice et de paix.
Fr. Gilles Frigon, capucin.
Arché-Arkiel
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