« Quand la LUMIÈRE apparaît, les ombres et l'obscurité reculent, se dissipent. »
Le Sceau du Coeur

L’homme, la mer, la Terre, le soleil

10 novembre 2007

- Père, du fond de la Terre j'ai crié vers Toi, mon âme a besoin de repos, mon âme a soif de l'éternel Amour, de l'éternelle Joie. Où irais-je? La Voie est obscure; où irais-je?

Venez avec nous, laissez vos corps, venez avec nous; oubliez ce que vous êtes etlaissez la Semence qui est en vous, laissez la Semence s'épanouir. Venez avec nous, fermez vos yeux, ouvrez votre Coeur, écoutez l'histoire merveilleuse de l'homme qui cherchait la Vérité.

Il fût entraîné dans une immense forêt, le Soleil était disparu à l'horizon. Il marchait, marchait, cherchait un indice mais les arbres recouvraient la forêt, la forêt était anonyme. Où allait-il?

Pendant des nuits et des jours, des semaines et des mois, des années et des siècles il errait. La forêt était noire, les oiseaux se taisaient, la mort était en lui, l'âme, son âme, triste et confondu par le mystère.

Il se mit à genoux et implora la Terre de venir à son secours.

- Toi la Terre, mère de mes malheurs, tu m'as enchaîné dans ta matière, tu as recouvert ma tête de nuages sombres, tu as mis la forêt entre moi et la Lumière. Toi la Terre, vas-tu briser mes chaînes? Faudra-t-il que je pleure, que mes joues se creusent de mes larmes? Moi, ton fils... Oh! Toi la Terre.

- Et toi le grand chêne majestueux qui est si fier de projeter ton ombre sur la Terre, protégeant les arbustes contre l'ardeur du Soleil, as-tu pensé que l'arbuste croyait que tu l’empêchais de voir la lumière? Spécimens immuables, venez à mon secours. Dois-je martyriser ma chair? Dois-je mourir et retourner en toi la Terre pour que tu me délivres?

L’homme s'endormit d'un profond sommeil, son appel n'avait pas été en vain.

Un animal tout près de lui, son panache signe de sa royauté, s'élança hardiment, regardant l'homme, le réveilla et dit à l'homme: Je suis le roi de ces forêts et je sais où se trouve la mer. J'ai entendu tes lamentations et je vais te servir de monture. L'homme se leva, le cerveau embrumé de sommeil, ne sachant pas trop ce qui lui arrivait, enfourcha la bête qui se mit à galoper, galoper.

Beaucoup de temps passa et bientôt ils arrivèrent vers la mer. Mais là, tout était si sombre, si noir. Notre homme s'assit, regarda la mer et vit que la couleur de la mer était verte.

Les heures défilèrent et bientôt le Soleil apparût à l'horizon et plus le Soleil se levait, plus la mer changeait de teinte. Du vert elle passa au rouge et toute la surface de la mer était rouge.

Le Soleil continuait sa course et au zénith la couleur de la mer devint bleue et toute la surface de la mer était bleue.

Puis le Soleil continua sa course et au coucher la couleur de la mer changea et devint jaune et toute la couleur de la mer était jaune.

Notre homme réfléchit et se dit: Le matin la mer est rouge, le midi la mer est bleue, le soir la mer est jaune. Le secret doit donc résider dans la mer. J'aimerais devenir comme la mer.

Un poisson sauta à la surface de l'eau vint vers notre homme et lui dit: Tu veux connaître la mer?

- Oui je veux connaître la mer.

Je peux t'aider!

Il y avait là un récipient vide et le poisson lui dit: Emplis ce bol d'eau et scelle-le.

L'homme fit ce qu'il lui était demandé et le poisson lui dit: Maintenant je vais changer ta nature et tu vas devenir comme l'eau et vivre dans ce pot.

L'homme devint l'eau et dans son pot, sa bouteille, il partit au gré des courants, espérant trouver le secret de la mer. Les vents, les courants l'amenaient, l'emportaient et au bout d'années et d'années après avoir flotté sur la mer il ne connaissait pas encore la mer.

Puis un jour, son récipient heurta un rocher, la bouteille se brisa et à cet instant lui qui était l'eau devint la mer. D'une seule goutte, il devint multitude, il devenait le courant, il devenait la crête des vagues, il devenait le rouge, le bleu et le jaune; maintenant il connaissait la mer, il connaissait la mer.

Il alla vers ses profondeurs, vers les poissons, la végétation, les rocailles, il monta à son apogée et il vit le Soleil se mirer dans ces eaux; il était heureux, il était libre, il était libre.

Puis la surface de la mer s'immobilisa, devint calme, sans le moindre fléchissement. La surface devint comme un miroir et le Soleil qui était à son zénith regarda la mer, mais ne vit pas la mer, il vit sa propre image, sa propre image car la mer était devenue un miroir d'une éclatante beauté. Le Soleil se regardait et pour la première fois il voyait son image; il dit: Merci la mer, enfin j'ai pu me voir et en récompense je vais te donner le plus beau cadeau qu'il puisse être donné à une mer. Je vais t'attirer, t'attirer vers moi, changer ta nature.

Et le Soleil devint chaud, brillant, tellement chaud et tellement brillant que la mer en devint toute chaude, de plus en plus chaude et la mer, ainsi, commença à s'évaporer, devint vapeur et s'éleva vers le Soleil.

La mer devenait le Soleil, devenait les nuages, puis retournait à la mer.

Puis notre homme sous la forme d'une goutte d'eau vint s'échoir sur le bord du rivage. Il reprit sa nature d'homme mais dans ses yeux, dans ses yeux on voyait la Mer, on voyait le Soleil qui devenait rouge, devenait bleu, devenait jaune...

Devenait rouge, devenait bleu, devenait jaune.

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